Alors quoi dire de ce livre... 
Dur, dur.
Cela faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas fait réfléchir à la Société et la Vie.
Alors gros article sur ce livre.
La version light pour les fainéants.
9/10.
Et si le contrôle s'exerçait insidieusement sur nos vies ?
Et si nous n'étions que des éléments dont l'importance n'est que pures stats afin de maintenir une élite résiduelle et obligée de l'être en place ?
Et si 90% des richesses du monde dans 10% de sa population ce n'était pas un hasard local ?
La version réfléchie pour ceux qui veulent avoir peur.
C’est une histoire, une fiction, une histoire de science-fiction qui se passe « ailleurs, dans longtemps ».
Bref de l’imaginaire et pourtant...
C’est un livre qui illustre l’actualité et ce depuis… le Moyen-âge.
Une mise en image de Nietsche, de Bourdieu, de Rousseau et de bien d’autres.
Alors on y trouve quoi ?
Une réflexion sur notre liberté, sur cette barrière sensée être mince qu’est « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres » mais qui est devenue aussi large que le Fleuve Danube, empiétant sur les espaces privés et dominée par les régimes en place.
Alors il me reste ma liberté :
- Celle de choisir quelle chaine je vais regarder pour avoir des informations heureusement expliquées,
- Celle d’écouter la musique que l’on me dira bonne pour moi car la plus écoutée par le public (J’adoOore Lady Gaga) et non vulgaire (c’était ce matin aux infos et c’est bien vrai quand on y réfléchit : « il faut supprimer les groupes subversifs plutôt que censurer les paroles »),
- Celle d’avoir la certitude d’avoir une vie sociale ouverte sur les autres (Chouette j’ai des Pokes sur face de book ! Super je rencontre tous les jours des gens via le net ou la télé…)
- Celle de faire respecter l’ordre avec une bonne caméra et un PC (je vais pouvoir la faire régner la liberté, en espionnant dans les magasins, c’était déjà en Europe de l’Est dans les années 60 me disait un ami… il n’y avait pas 1 controleur dans les bus, il y en avait autant que de passagers ! Ils n’ont rien inventés ces anglais…)
- Celle de donner mon avis sur le net dans la mesure de la bonhommie sociale, d’Hadopi et des mots sur « écoute »,
- Celle de pouvoir faire un doigt devant chaque radar automatique placé à des endroits stratégiquement économiquement importants (à condition de passer 10km/h au dessous, de faire ralentir tout le monde et de ne plus regarder que 2 choses : mon compteur et le radar … pourvu qu’un chien ne traverse pas !!)
Mais surtout MA Liberté :
- Celle de pouvoir marcher les pieds nus sur le sable ou dans l’herbe et d’en ressentir l’heureuse sensation de plaisir qui ne fait que m’appartenir,
- Celle de pouvoir dire bonjour, rire et s’enyeuler avec un autre individu pour sentir qu’on est vivant,
- Celle de pouvoir lire et mettre en relation pour penser, le dernier lieu inviolé des espaces privés,
- Celle enfin de communiquer et faire réfléchir à ce fleuve qui nous sépare et qui sans arrêt déborde de son lit pour envahir nos champs sous prétexte de mieux nous irriguer.
Je ne crache pas dans la soupe et dans « la petite carte verte que l’Etat m’a donné » (merci Clarika), mais peut-être faut-il être vigilant et observer l’actualité, les changements, avec 3 coups de retard pour voir l’origine de ceux-ci…
Je fais comme l’auteur, je finis par me parler, ce qui a fait baisser la note du livre (norme sociale) à 9/10.
Peut-être vais-je finir comme le héros... dans la folie de la Liberté... perdue dans les tourbillons du chaos... aveuglé par les griffes des Tigres Pourpres... mon Internet surveillé pour mon avis subversif.
Des phrases du livre ? Impossible il y en a trop.
Une tout de même : « Pour l’instant, laissez-les vivre… »
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